Il y a quelques années, je me suis
dit à peu près ceci : s’il fallait rajouter au calendrier encore une seule fête
officielle – s’il fallait qu’un seul jour férié comprenne à la
fois tous les jours de l’année et les jours de toutes les années –, l’anniversaire
de chacun serait digne de devenir une fête officielle.
Il s’agit de la valeur sociale de
l’individu et de la valeur individualisée de la société.
Dès le début, l’idée de
l’universalité du jour anniversaire présentait une dimension historiographique
intéressante. Elle rendait possible non seulement l’histoire du jour
bissextil – du jour qui remonte aux débuts du calendrier héliocentrique de
César –, mais aussi la préhistoire lunaire des temps bissextils. Elle rendait
possible l’historiographie, l’histoire et la préhistoire du 29 février.
Que les adversaires virtuels de
cette fête virtuelle soient rassurés – il est encore tôt, très tôt pour que
tous les jours du calendrier deviennent des fêtes officielles.