Etant donné que la pourpre noire est située « dans la région du
Pont-Euxin et en Gaule » et la pourpre rouge, dans les « régions
méridionales », telle « l’île de Rhodes », peut-on considérer
que le texte ancien de Vitruve[1] fait remonter l’origine des
noms de la mer Noire et de la mer Rouge à la géographie des différences
chromatiques et aux différences significatives des lieux sous le soleil?
Car, selon cette conception géographique et astronomique, loin du soleil,
dans le Nord, la pourpre est noire ; près de lui, dans le Midi, elle est
rouge.
Et, pour aborder la grande question du milieu astronomique
et géographique, où notamment se situe la pourpre qui
« révèle une teinte violette », « celle qui est recueillie aux
abords de l’Orient et de l’Occident équinoxiaux » ?
En établissant une relation entre la couleur de la pourpre et la proximité
de « la course du soleil », la question posée par la géographie du
coquillage devient une question capitale. Sa réponse désignera la ligne
ancienne de l’orientation.
[1]
Vitruve, De l’architecture, Livre VII, Texte établi et traduit par Bernard
Liou et Michel Zuinghedau, commenté par Marie-Thérèse Cam, Paris, Société
d’édition Les Belles Lettres, 1995, ch.
13, 1-3 ; p. 36.