dimanche 21 septembre 2014

Les parties du monde, les catégories du temps, les colonnes du livre

En prenant la forme du rouleau, le livre ancien témoignait des origines du monde, figurait l’organisation et l’administration de la mémoire et, selon toute vraisemblance, était la métaphore de la colonne, de la muraille et de la route.
Pareils à des secrets protégés par la rhétorique du silence ou par le sens apparemment inconnu des mots apparemment connus, les livres protégeaient – entièrement ou partiellement – les fins qui – dans le cycle renouvelé du temps renouvelé – ne cessaient d’être et de devenir des raisons de recherche, de polémique et d’écriture.
Et puisque la fin de chaque livre réel était un état intérieur, chaque état intérieur réel se constituait en fin.

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