samedi 27 décembre 2014

Les montagnes et les vallées à l’époque de Descartes

Trois évidences intellectuelles cartésiennes : théologique (essence-existence de Dieu), géométrique (les trois angles du triangle sont égaux à deux angles droits), géographique (l’idée de montagne implique l’idée de vallée).
« Mais néanmoins, lorsque j’y pense avec plus d’attention, je trouve manifestement que l’existence ne peut non plus être séparée de l’essence de Dieu, que de l’essence d’un triangle rectiligne la grandeur de ses trois angles égaux à deux droits, ou bien de l’idée de montagne l’idée d’une vallée ; en sorte qu’il n’y a pas moins de répugnance de concevoir un Dieu (c’est-à-dire un être souverainement parfait) auquel manque l’existence (c’est-à-dire auquel manque quelque perfection), que de concevoir une montagne qui n’ait point de vallée. »[1]
La montagne et la vallée, l’idée de montagne et l’idée de vallée, constituent l’évidence intellectuelle géographique de Descartes.



[1] René Descartes, Méditations métaphysiques, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, coll. « Cogito 75 », vol. 4,  1976, p. 46, Méditation cinquième.

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