Les théories des vents et de l’orientation par les vents
qui ne prennent pas en considération l’existence – et non
seulement l’existence, mais aussi la construction – des moulins à vent sont en
effet peu sérieuses.
Il est vraiment étrange que le vent qui symbolise
depuis si longtemps et de manière si réussie l’inconstance et le manque de
sérieux, dans l’Antiquité était déjà un critère d’orientation géographique et un
repère si précis que ses noms désignaient les points cardinaux du monde.
Il est vraiment étrange aussi que de nos jours, à
l’heure ou la technologie connaît chacun des mouvements possibles et réels de
l’air, dont la récurrence statistique définit en quelque sorte le vent, les vents ont pratiquement perdu
tous leurs sens antérieurs. Il n’en est pas bien entendu ainsi des navigateurs
qui connaissent de près l’espace maritime et l’espace océanique – ces plus
grands théâtres et amphithéâtres des vents et de l’esprit –, ni non plus des
météorologues et des historiens qui observent et étudient les vents non
seulement dans le ciel et sur la surface de la terre, mais aussi dans les
sous-sols des plus grandes bibliothèques.
Du point de vue des mystères d’Eleusis et du point
de vue de la tradition chrétienne, les moulins à vents symbolisent le
mysticisme de la vie quotidienne et la vie quotidienne du mysticisme.
Quelle est la géographie historique des moulins à
vent pendant l’Antiquité et pendant le Moyen Age ?
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