Aujourd’hui, je reviens à ce que
je disais avant-hier. Avant-hier, je revenais à une réflexion de ces dernières
années et, par la réflexion de ces dernières années, au problème du temps. Il
s’agissait d’un fait principal, d’une
grande question et de dimensions fondamentales de la vie, de l’histoire et de
la connaissance.
Voici le fait initial. L’homme
oublie complètement la période initiale de sa vie. Les effets de cet oubli – que la langue doit dans tous les
cas pouvoir arriver à exprimer – sont
sociaux et historiques. Pour être retenu,
pensé et étudié, cet oubli du début de la vie doit être défini. Il sera
pertinent de le définir comme un oubli
anthropologique.
Maintenant, la question initiale.
La période de vie oubliée étant en même temps la période de l’acquisition de la
langue, comment le rapport entre l’oubli de tout et la langue marque-t-il toute la vie ?
Notons enfin que, d’une part, pour
les raisons déjà évoquées, l’homme n’a pas le sentiment d’avoir oublié – les
mots sont toujours là – et que, d’autre part, la langue est la mémoire de ce
qui avait été, de ce qui est et de ce qui sera toujours.
Au commencement de la vie,
l’homme oublie tout sauf la langue.
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