Je sais bien qu’il faut éviter
les néologismes aussi longtemps que possible. Je sais de même que tous les mots
avaient connus un stade d’existence néologique qui ne nous est pas toujours
connu, et aussi – qu’il n’est pas exagéré de dire que l’histoire réussie d’un
mot est toujours l’histoire d’un néologisme réussi.
Ayant inventé un mot, le mot scioscope, je croyais longtemps qu’il est
un néologisme. S’il se trouve toutefois que le mot existe déjà dans une ou dans
plusieurs langues – j’apprends aujourd’hui qu’il existe probablement en anglais
–, et si son sens se trouve être proche du sens du mot que je suis en train de
définir, c’est-à-dire si lui, il est construit aussi autour de l’idée du cadran
solaire, il ne s’agira plus bien entendu d’un néologisme mais d’une acception
néologique du mot établi.
J’imagine le scioscope comme un dispositif sophistiqué qui observe et analyse
les ombres solaires et lunaires.
Je pense qu’il est désormais
possible, à partir de l’heure précise et de la forme de l’ombre naturelle
projetée par un homme, de situer avec précision l’endroit sur la surface du globe
terrestre où l’homme se trouve.
Les ombres sont des rapports
cosmiques. Les rapports cosmiques sont calculables.
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