Le sablier dont il s’agit est imaginaire. Etant la
mesure rhétorique du temps, il veut dire que le temps est du sable et qu’en ce sens nous
sommes au bord du temps.
Puisque le sable du sablier imaginaire est mélangé
avec des paillettes d’or, le
résumé précis de son fonctionnement par rapport
au temps passé est un effet élémentaire de la parenté entre l’or et le soleil.
Le temps est un bien rare, la prise de conscience du temps est un bien
rare, elle aussi, et dans les deux sens, le temps est de l’or. Il se peut
même qu’il ne s’agisse que d’une seule paillette d’or puisque l’or est du
temps et qu’Héraclite ne met l’accent que sur le temps qu’il faut au chercheur d’or qui
creuse la terre[1].
Peu d’or,
selon lui, veut dire beaucoup de terre.
Mais même si l’on faisait abstraction des paillettes
imaginaires d’or, une chose est sûre : des proverbes ou des expressions consacrées par
l’usage mesuraient avec précision le temps du langage par rapport au début et
par rapport à la fin du présent où il se déployait.
De ce point de vue, le sablier avait été l’image du
présent ; et le désert, celle de l’éternité. Mais, d’un autre point de
vue, le sablier avait en effet été seulement l’une des images du présent ;
et le désert, seulement l’une des images de l’éternité.
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