D’après Aristote, l’hyperbole
est une manifestation de l’esprit juvénile et une manifestation juvénile de
l’esprit[1].
L’affirmation mérite une attention particulière et permet la définition du langage
comme jeu. Le langage est un jeu on
ne peut plus sérieux, joyeux
et dangereux.
Il se peut même que l’hyperbole soit l’une des
explications et l’une des manifestations les plus vitales des conflits apparents ou réels des
générations.
[1] « Les hyperboles ont
un caractère de juvénilité, car elles montrent de la véhémence ; aussi les
énonce-t-on surtout dans la colère… », Aristote, Rhétorique, 1413 a 30, Tome Troisième, Livre III, texte établi et
traduit par Médéric Dufour et André Wartelle, Paris, Société d’Editions Les
Belles Lettres, 1973, p. 73.
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