Une représentation qui remonte à
l’Antiquité – et qui est bien saisie par Montaigne, en quelques lignes que le
lecteur peut facilement sauter si à ce moment-là il vague – nous permet
d’établir un rapport religieux entre l’île flottante du lac Cutiliae,
mentionnée par Varron, et la préhistoire errante de l’île de Délos[1].
[1]
Voir Michel de Montaigne, Essais, Livre II, ch. XII, édition
présentée, établie et annotée par Pierre Michel, Paris, Librairie Générale
Française, 1972, p. 129. En faisant référence aux propos des poètes, Montaigne
définit le passé de l’île de Délos – le temps qui précède la naissance
d’Apollon – comme le passé d’une île vaguante
ou, selon la précision de l’éditeur, errante.
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