dimanche 7 février 2016

Le deuxième nom de Rome

« ... 5. et par-dessus tout Rome elle-même, dont il passe pour sacrilège de prononcer le deuxième nom, en raison de rites mystérieux. Une excellente et salutaire obéissance le tenait caché… »[1].
A sa façon, l’hypothèse dont il est question ici a trait aux rêves ; son objet pourrait même être comparé à une vision de rêve.
Récemment, j’ai eu l’impression – d’ailleurs, j’ai toujours l’impression – que l’île flottante dont Varron fait mention est une image extrêmement approximative, peut-être même une image méconnaissable de l’île Tibérine à Rome.
Si l’on se laisse mentalement emporter par le courant d’un fleuve qui possède une île, on arrivera facilement à la conclusion que l’île fluviale est un bateau qui navigue sans cesse vers la source du fleuve.
L’île Tibérine est une île fluviale – l’île de la Cité à Paris aussi.
J’ai eu aussi l’impression, mais c’était en 2012, qu’aussi bien du point de vue de l’histoire de l’urbanisme européen que du point de vue de l’histoire européenne de l’urbanisme, l’île Tibérine constitue l’idée romaine de l’île de la Cité à Paris.
Je vais essayer de me rappeler l’essentiel comme j’essaie de me rappeler un rêve – soit parce que le rêve a trait à l’essentiel, soit parce que l’essentiel pourrait se trouver similaire au rêve.
Les îles fluviales sont des bateaux qui naviguent sans cesse vers les sources des fleuves.
Le lac Cutiliae est le centre de l’Italie, l’île Tibérine est le symbole d’Epidaure et de la tradition d’Apollon, l’île de la Cité à Paris est le symbole de l’île Tibérine à Rome.
Où est-ce que je me réveillerai en réalité s’il se trouve que je ne prends conscience d’une hypothèse onirique qu’en rêve ? Et aussi, et surtout – quand ?


[1] Pline l'Ancien, Histoire naturelle, Livre III, 65 ; pp. 67-68.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire